Commotion cérébrale, Echauffement mental, Suivi cognitif des équipes.
Après une commotion cérébrale, les capacités cognitives diminuent pendant quelques jours par rapport au niveau antérieur au choc crânien. Elles peuvent s'accompagner de troubles de la concentration, de céphalées ou de vertiges. Dans les sports de combat ou le rugby, la prise en charge optimale de ces traumatismes crâniens dit "bénins" est un véritable enjeu de santé.
Chermann et al. ont constaté une diminution des seuils de vitesse obtenus au neurotracker 48 h après une commotion en comparaison aux athlètes sains. Cette baisse des capacités perceptivo-cognitives semble corrélée au nombre total de symptômes post-commotionnels. Parallèlement, on constate une amélioration significative des scores au neurotracker au moment du retour au jeu. Ce qui plaide pour l’utilisation de cet outil pour optimiser un retour à l’activité plus sécuritaire.
Le neurotracker diminue le temps d’indisponibilité tout en améliorant la prise en charge des joueurs ayant subi une commotion cérébrale par deux aspects.
1/Comme outil de rééducation cognitif complétant les autres techniques de soins (repos, neurofeedback).
2/Comme aide objective à la décision de retour au jeu.
Par comparaison à la valeur de référence du sujet, l'indicateur current speed du neurotracker aide à déterminer si l’athlète a totalement récupéré mentalement et s'il est prêt à reprendre le jeu ou une compétition.
Conscience du champs visuel périphérique. Anticipation des trajectoires. Etc...
La performance sportive nécessite toujours une préparation, un échauffement. L'intérêt de l'échauffement musculaire est admis de tous. Désormais, Les athlètes reconnaissent l’utilité d’un échauffement « cérébral ». En effet, certaines activités sportives ou professionnelles exigent une mobilisation rapide de l'attention. La chute même brève du niveau de concentration peut avoir de lourdes conséquences (pilotes automobiles, descente super G).
Un bref échauffement mental en début de saison à la reprise des entraînements réduit le risque de blessures.
... une courte session de neurotracker aide à réactiver la vigilance diminuée par la fatigue des déplacements.
Le suivi cognitif peut (et devrait) avoir son importance au même titre que le suivi physique et physiologique aujourd’hui réalisé dans les structures professionnelles par les médecins du sport. Cela permet d’identifier les joueurs à risque et d’établir des protocoles de prévention adaptés.
Le score sur NeuroTracker est décrit dans la littérature scientifique comme un indicateur fiable de mesure des habiletés visuelles et attentionnelles chez un sujet. Plus le score est élevé, meilleures sont ses habiletés mentales. En comparant le résultat obtenu aux résultats habituels du sportif, nous pouvons évaluer la forme cognitive d’un sportif, mettre en évidence une fatigue mentale.
L'analyse comparative des EEGq d’un sportif en début/fin de saison peut être un outil de surveillance de l'état de préparation. En effet, la cartographie 2D pointe facilement des biomarqueurs de fatigue physique et mentale. Par exemple, réduction globale des activités EEG bêta après un effort prolongé de pédalage (De Pauw et al. 2013); Hypoactivation du gyrus frontal moyen (cortex préfrontal) dans un contexte de surentraînement (Blain et al. 2019). De plus, la fatigue perçue après des activités cognitives prolongées s'associe à une réduction de la connectivité fonctionnelle (Gang Li et al. 2019).
L’intérêt de la VFC a été démontré dans la gestion du stress et dans l’analyse de la récupération des sportifs. Un court enregistrement ambulatoire, périodique et non invasif de la VFC permet d'apprécier l'état de forme du sportif. La mesure de la VFC permet de calculer l'intervalle de temps entre deux pulsations cardiaques. L'intervalle « RR » (intervalle entre deux ondes R de l'électrocardiogramme) reflète la vigueur du système nerveux autonome. L'INS utilise des capteurs ECG pour une mesure plus fiable des espaces RR.
Il est préférable de standardiser le moment de la mesure pour comparer un état physique dans des conditions similaires.
...évaluer une fois par an tous les membres d’une équipe...
D’expérience, il est conseillé d’évaluer une fois par an tous les membres d’une équipe afin d’identifier les déficits individuels. On pourra alors proposer précocement des outils adaptés (biofeedback/neurofeedback, neurotracker) afin de maintenir ou d’améliorer les performances. L'institut Neurosport propose un suivi associant l'utilisation de questionnaires d'évaluations validés, des mesures physiologiques de la forme physique (variabilité cardiaque) et de la forme mentale (neurotracker, cartographie cérébrale).
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- De Pauw et al. 2013. Brain mapping after prolonged cycling and during recovery in the heat. J Appl Physiol 1;115(9):1324-31. doi: 10.1152/japplphysiol.00633.2013.
- Blain et al. 2019 Neuro-computational Impact of Physical Training Overload on Economic Decision-Making, CurrentBiology (2019), https://doi.org/10.1016/j.cub.2019.08.054
- Gang Li et al. 2019 Effects of Mental Fatigue on Small-World Brain Functional Network Organization. Neural Plasticity. https://doi.org/10.1155/2019/1716074
- Marins et al. 2019. Structural and functional connectivity changes in response to short-term neurofeedback training with motor imagery. NeuroImage 194 (2019) 283–290 https://doi.org/10.1016/j.neuroimage.2019.03.027